Sécurité ● ATEX - Le risque en Atmosphères Explosives

Dans les environnements industriels, la sécurité est une priorité absolue, notamment face aux risques liés aux atmosphères explosibles (ATEX). Gaz, vapeurs, poussières… Ces éléments peuvent, sous certaines conditions, provoquer des explosions dévastatrices si les mesures préventives adéquates ne sont pas mises en place. La prise en compte du risque associé aux Atex s’inscrit dans la démarche globale de prévention des risques. L’implication de l’entreprise et son engagement à mettre à disposition les moyens et le personnel nécessaires sont essentiels à la réussite de cette démarche.

Chez OCTO Conseil, nous avons la chance d’avoir une consultante experte en prévention des risques ATEX mobile dans l’Auvergne Rhône-Alpes (notamment à Puy-en-Velay, Saint-Étienne, Clermont-Ferrand, Issoire et Roanne). Nous accompagnons les entreprises dans l’évaluation, la gestion et la maîtrise de ces risques complexes.

Qu’est-ce qu’une ATEX ?

Les ATEX, acronyme d’ATmosphères EXplosibles, désignent des environnements où un mélange de substances inflammables (gaz, vapeurs, brouillards ou poussières) et d’air peut provoquer une explosion en présence d’une source d’inflammation. Ces atmosphères sont présentes dans de nombreux secteurs industriels, notamment la métallurgie, la chimie, l’agroalimentaire, la plasturgie ou encore les installations classées ICPE.

Six conditions doivent être réunies simultanément pour qu’une explosion puisse avoir lieu :

• la présence d’un combustible explosif, qui peut être sous forme liquide, gazeux ou pulvérulent,
• la présence d’un comburant (généralement l’oxygène contenu dans l’air),
• la présence d’une source d’inflammation,
• un état particulier du combustible, qui doit être pré-mélangé à l’air sous forme gazeuse, de brouillard ou de poussières en suspension,
• l’atteinte du domaine d’explosivité (limites de concentration du combustible dans l’air LIE/LSE),
• une condition aggravante : le confinement de la zone.

L’Union Européenne a adopté deux directives ATEX. Ces textes renforcent la protection contre les explosions en rendant obligatoires différentes mesures techniques et organisationnelles.

• la Directive 1999/92/CE transposer en droit français sous les articles R4216-31, R4227-42 à R4227-54 du code du travail, concerne les prescriptions visant à améliorer la protection des travailleurs susceptibles d’être exposé à une ATEX,
• la Directive 2014/34/UE transposer en droit français sous les articles R557-1-1 à R557-5-5 et R557-7-1 à R557-7-9 du code de l’environnement, concerne les appareils et systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphère explosible.

Ces directives imposent aux entreprises :

1. d’identifier, d’évaluer et de prévenir les risques liés aux ATEX,
2. de classifier les zones,
3. de définir les modalités et les règles selon lesquelles les lieux et les équipements de travail, y compris les dispositifs d’alarme, sont conçus, utilisés et entretenus pour assurer la sécurité,
4. de lister les travaux devant être accomplis selon des instructions écrites ou dont l’exécution est subordonnée à la délivrance d’une autorisation de travail spécifique (plan de prévention, protocole de sécurité, permis feu, permis de travail en zone ATEX, permis de pénétrer en espace confiné).

Toutes ces informations sont indiquées dans un document relatif à la protection contre les explosions (DRPCE),qui est intégré au document unique d’évaluation des risques (DUERP).

Il existe deux grandes familles d’atmosphères explosibles :

• ATEX gaz ou vapeur : souvent présentes dans les industries pétrochimiques, pharmaceutiques ou agroalimentaires, elles résultent de la dispersion de gaz inflammables.
• ATEX poussière : fréquentes dans les secteurs agricoles, du bois ou des produits chimiques, elles surviennent lorsque des poussières combustibles s’accumulent dans l’air.

Pour mieux comprendre et maîtriser les risques, les environnements ATEX sont classés en zones en fonction de la fréquence et de la durée d’exposition aux atmosphères explosives :

• Zones 0, 1, 2 pour les gaz et vapeurs explosifs.
• Zones 20, 21, 22 pour les poussières inflammables.

Chaque zone requiert des équipements spécifiques et une attention particulière dans la prévention et la gestion des risques.